La privatisation de l’Aéroport de Nice est lancée

L’Etat va vendre 60% des actifs qu’il déteint au sin de la société Aéroports Côte d’Azur (ACA) qui gère l’infrastructure niçoise.

Le coup d’envoi de l’appel d’offres pour le rachat de l’aéroport Nice Côte d’Azur, le troisième en France avec 12 millions de passagers en 2015, a été officialisé dans un avis publié par Bercy dans le Journal Officiel. Cette opération n’est pas une surprise puisque la Loi Macron pour la Croissance, l’Activité et l’Egalité des Chances Economiques, votée en 2015, la programmait déjà en autorisant le « transfert au secteur privé de la majorité du capital » de la société gestionnaire ACA qui gère l’infrastructure. L’aéroport de Lyon est aussi concerné par cette privatisation qui doit permettre à l’Etat de récupérer, pour prix de ses deux ventes, 3 milliards d’euros (1,5 milliard d’euros pour l’aéroport de Nice et 1,4 milliard d’euros pour son homologue rhônalpin).

Décision dans moins de six mois

D’après les avis publiés,  les candidats au rachat « ont jusqu’au 24 mars pour déposer leurs offres » qui seront examinées au cours du premier semestre 2016. La décision administrative sera rapide puisque le choix du repreneur devrait être dévoilé au cours de l’été prochain.
Après la polémique suscitée en 2015 par la vente de l’aéroport de Toulouse à un consortium chinois, la loi a été reprécisée et exige désormais des candidats au rachat qu’ils puissent justifier d’une «expérience en tant que gestionnaire d’aéroport ou actionnaire d’une société gestionnaire d’aéroport ».

Selon le journal économique La Tribune, plusieurs acteurs se sont déjà positionnés sur Nice et Lyon, dont un consortium formé par Vinci, la Caisse des dépôts et la filiale du Crédit Agricole Predica. en course également, le fonds Cube allié à l’aéroport de Genève, mais aussi l’opérateur italien Atlantia (opérateur notamment de l’aéroport de Rome) allié à EDF Invest, l’australien Macquarie, des fonds Global Infrastructure Partners ou Industry Funds Management, le groupe espagnol d’infrastructures Ferrovia associé à la société d’investissement Meridiam.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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