Jérôme Kerviel placé en détention à Nice

L’ex-trader de la Société Générale, condamné pour abus de confiance après avoir des opérations financières frauduleuses qui s’étaient traduites par une perte colossale de plus de 6 milliards d’euros, vient de repasser la frontière française pour purger sa peine de prison. Il a été écroué à la maison d’arrêt de Nice, jusqu’à nouvel ordre.

Retour à la case prison pour Jérôme Kerviel, après un périple de plusieurs mois en Italie, très médiatisé. Retour ; car l’ex-trader de la Société générale, avait déjà effectué 37 jours de détention provisoire en 2008.

Un an auparavant, employé en tant qu’opérateur de marché par la Société Générale, il avait, au nom de la banque, signé des contrats financiers qui s’étaient soldés par une perte historique de plus de 6 milliards d’euros. Condamné à cinq ans de prison, dont trois ferme, par le tribunal de Paris, ainsi qu’à une amende record de 5 milliards d’euros, Jérôme Kerviel, qui nie avoir agi seul, a tenté ensuite de démontrer la responsabilité de sa hiérarchie dans les faits qui lui sont reprochés.

Dommages et intérêts annulés

Dans l’attente que la procédure soit close, Jérôme Kerviel a entamé début 2014 un périple en Italie, à pied, qui l’a notamment conduit jusque dans les bureaux du pape François. Opération de communication pour les uns, tentative sincère de rédemption pour les autres, cette action très médiatique s’est achevée à minuit dimanche soir, date à laquelle l’ancien trader devait se mettre à disposition de la justice pour purger sa peine de prison.

Après une courte étape à la maison d’arrêt de Menton (Alpes-Maritimes), l’homme, aujourd’hui âgé de 37 ans, a été déféré au palais de justice de Nice avant d’être transféré au centre pénitentiaire de la ville, au 12 rue de la Gendarmerie, « jusqu’à nouvel ordre ».

Rappelons que le 19 mars dernier, la Cour de Cassation avait confirmé la peine d’incarcération infligé en 2010 à Jérôme Kerviel pour « abus de confiance, faux et usage de faux et introduction fraudeuleuse de données dans un système informatique », mais annulé les dommages et intérpets de 5 milliards d’euros qu’il devait verser à la Société Générale.

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