Depuis le vendredi 18 février 2011, les salariés cannois de Thales sont entrés en conflit social avec leur direction. Un mouvement qui s’est durci le 21 février.
« Mercredi, à 15 heures, Cannes ne devrait plus avoir d’azote pour continuer les essais. Cela risque de provoquer un retard d’une semaine sur la livraison. C’est regrettable, mais la direction est prévenue de longue date de nos revendications » (source : Le Parisien). Florence Coppel, la déléguée centrale FO (Force Ouvrière) de Thales Alenia Space, annonce la couleur.
Le bras de fer opposant les salariés cannois du constructeur de satellites à leur direction se durcit : lundi 21 février 2011, près de 400 salariés ont voté pour la poursuite du mouvement, avec une grève tournante et le blocage des fournitures de fluide. Plus précisément le blocage des arrivées d’azote nécessaires aux essais d’un satellite destiné à Eutelsat, le premier opérateur européen de services fixes par satellite.
2. Toulouse suit le mouvement
D’où l’ultimatum du mercredi 23 février lancé par Force Ouvrière. En cause, les salaires. Si la direction parle d’un « gros effort avec 3% d’augmentation », et d’une « proposition plus que raisonnable », l’intersyndicale, par la voix de Dominique Allo, assure ne pas être arrivée « aux 3 % pour lesquels les salariés (l’a mandatée). L’augmentation réelle n’est que de 2,1 à 2,6 % et ça ne reflète pas les résultats exceptionnels de l’entreprise. » (source : Nice-Matin).
En attendant la suite, le personnel toulousain de Thales a décidé de suivre le mouvement initié par ses collègues cannois.