Nice-Matin au bord du dépôt de bilan

L’avenir du journal est suspendu à un chèque d’acompte de 2 millions d’euros promis par les deux repreneurs du groupe en février 2014.

Le spectre du dépôt de bilan plane sur le groupe Nice-Matin, au bord de la cessation de paiement dans l’attente d’un acompte de 2 millions d’euros promis par ses deux repreneurs, l’ancien conseiller général Jean Icart associé au fonds d’investissement suisse GXP.

Selon plusieurs sources, l’actuel PDG du groupe Dominique Bernard, qui, à ce jour, n’aurait toujours pas réceptionné le chèque des nouveaux actionnaires majoritaires, se donnerait jusqu’à lundi prochain avant de constituer un dossier auprès du tribunal de commerce de Nice. En cas de dépôt de bilan, l’avenir de ce groupe de presse, qui détient, outre Nice-Matin, Var-matin, PubliNice et EuroSud, deviendrait très incertain. Cette entité, encore gérée il y a peu par Hersant Média, emploie quelque 1 000 salariés, journalistes, commerciaux, publicitaires…

Un placement en redressement judiciaire ?

Signe que le bateau tangue dangereusement, un comité d’entreprise, convoqué par Dominique Bernard, se tiendra dès vendredi matin (23 mai). Une assemblée générale du personnel sera organisée le même jour, dans l’après-midi. Lundi, le même comité d’entreprise se réunira de nouveau au siège du journal, sans doute pour prendre la décision fatidique.

Si l’affaire se termine devant le tribunal de commerce, Nice Matin serait sans doute placé en redressement judiciaire pour une période de plusieurs mois au cours de laquelle Jean Icart et GXP devront apporter de nouvelles garanties ou, à défaut, se retirer. Le journal se mettra donc en quête d’un nouveau repreneur. Mais, parallèlement, il ne fait guère de doute que la direction du groupe devra, sur les injonctions de ses nouveaux administrateurs, engagé un plan de restructuration qui risque de peser lourd socialement.

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