Veolia Transdev, opérateur privé spécialisé dans les transports urbains, vient de perdre le marché des transports de la métropole Nice-Côte d’Azur qu’il exploitait depuis 2004. Le député-maire local, Christian Estrosi, vient d’annoncer que la municipalité souhaite reprendre la main sur le réseau.
Depuis près de dix ans, le réseau de transports public de l’agglomération de Nice est géré par l’opérateur privé Veolia Transdev, filiale à parts égales de Veolia Environnement et de la Caisse des dépôts et Consignations (CDC).
Nouvelle régie municipale
Ce contrat d’exploitation, arrivé à échéance fin juin et que briguait également Keolis, filiale de la SNCF, devait être renouvelé au profit de Veolia mais, à la surprise générale, le député-maire de Nice Christian Estrosi a annoncé une reprise en main par l’agglomération, sous la forme d’une régie, telle qu’il en existe dans d’autres grandes métropoles comme Paris, Marseille et Toulouse.
Les raisons avancées ? « Il nous apparaît que les offres ne correspondent pas aux attentes de la collectivité. (…) J’ai donc décidé de proposer au conseil métropolitain l’abandon de cette procédure et que l’hypothèse d’une reprise en régie soit envisagée » a justifié le maire de Nice auprès de l’AFP, se disant « convaincu que l’administration d’un grand service par la collectivité elle-même apporte de l’efficacité, de la reconnaissance à l’ensemble de nos administrations et répond aux attentes de nos usagers ».
Mais des rumeurs ont circulé rapportant que le patron d’EDF, Henri Proglio, aurait tenté de saper la candidature de Veolia auprès de Christian Estrosi pour régler ses comptes avec Antoine Frérot, l’actuel P-DG de Veolia Environnement, ce qu’ont formellement démenti les principaux intéressés.
Il faut dire que le marché du transport niçois n’est pas négligeable : avec un chiffre d’affaires annuel de 130 à 140 millions d’euros, il s’agit de la plus grosse délégation de service public (DSP) de France.
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